Enjeux

Face au défi sociétal, développons un modèle économique pour plus d’emploi pérennes et non délocalisables

Un besoin identifié


Un salarié est 40% plus énergivore au travail que chez lui. Ce biais évident est structurant pour la réalisation d’économies dans les entreprises. Réutilisé sur l’île sous forme par exemple de ouate de cellulose pour l’isolation des habitations, le papier recyclé permet le développement d’une économie circulaire créatrice de richesses pour la Réunion. En effet, le recyclage a un contenu en emploi supérieur à celui de l’élimination (stockage ou incinération) et apporte ainsi davantage de valeur ajoutée.

Le saviez-vous ?


Le recyclage par le tri est créateur de cinq fois plus d’emploi que le circuit classique. Les emplois créés sont non-délocalisables. Les métiers possibles : agent de collecte, agent de sur tri, responsable de tri, chauffeur, conseiller commercial, secrétariat, animateur environnemental…

100000

Créations d'emplois sont estimés pour la transition énergétique et la croissante verte

Le papier, cette matière précieuse


Le papier consommé dans les bureaux est fabriqué à partir de fibres de cellulose. Ces fibres peuvent provenir directement du bois (coupes de bois d’éclaircies dans les forêts par exemple, chutes d’activités de scierie) ou de papiers de récupération. Lorsqu’un papier intègre au moins 50% des fibres provenant de papiers de récupération, on parle de papier «recyclé». Le taux d’incorporation moyen de fibres recyclées dans les papiers d’impression écriture (papiers en ramettes par exemple) se situe entre 8 et 12 % (source : REVIPAP), alors qu’il est proche de 95 % dans le domaine du papier journal. Après leur utilisation, environ 50 % des papiers consommés sont récupérés pour recyclage, mais ce taux est beaucoup plus faible pour les papiers de bureau (25 % hors désarchivage)

La marge de progression est donc importante, d’autant que le papier issu de bureau (composé à environ 50% de papiers de ramettes) contient beaucoup de papier blanc, ce qui le rend recyclable en papier d’impression écriture.

10 000 à 25 000 euros par an, c’est le coût (ADEME / REVIPAP) direct (HT) de la consommation de papier à usage interne pour une entreprise d’une centaine de personnes. A ce coût s’ajoutent des frais d’équipement liés à la quantité de papier consommé : achats de consommables (cartouches d’encre), maintenance des imprimantes, etc. Les impressions inutiles (oubliées sur l’imprimante ou jetées avant lecture) en France représenteraient déjà un coût de 400 millions d’euros chaque année (SNSSI), et l’augmentation constante des coûts des matières premières accentue ces pertes. Dans le même temps, seul 5 % du papier ramette acheté est fabriqué à partir de papier recyclé .Ce taux est bien trop faible au regard des enjeux importants que constitue le recyclage des papiers pour l’économie, l’emploi et l’environnement.

L’insularité et les déchets


La Région Réunion présente la particularité d’être un territoire insulaire et cette géomorphologie pose des problèmes logistiques (transport, implantation, coût) que l’on retrouve notamment sur les sujets de gestion des déchets. En effet, d’une part, la gestion des déchets doit se faire uniquement sur le département, sans aide, à un coût raisonnable, d’un autre département (délestage, gestion interdépartementale, exportation).

D’autre part, la partie montagneuse au centre de l’île rend difficile et coûteuse la gestion des déchets. En outre, elle est souvent trop escarpée pour permettre l’implantation aisée d’installations de traitement de déchets de taille conséquente.

Cette situation entraine la concurrence entre les activités sur les emprises foncières (habitations, agriculture, activités économiques) posant problème notamment sur la gestion des déchets. La mise en décharge et l’incinération de grandes quantités de papier (au sein des ordures ménagères par exemple), qui sont encore des modes de traitement très répandus face au recyclage, sont responsables de nuisances sur l’environnement paysager et les sols autour des décharges et centres d’incinération et sont sources de fortes émissions de CO2.

Le recours au bois issu de forêts gérées durablement garantit la non-déforestation. Le développement du recyclage du papier permet en outre d’augmenter la disponibilité de cette ressource pour les applications de bois énergie, une énergie renouvelable en plein développement qui joue un rôle dans la lutte contre l’effet de serre.

En mettant en place une démarche papier, vous démarrez la mise en place d’une économie circulaire, plus respectueuse de l’environnement: il faut donc traquer le gaspillage, et consommer le papier de façon raisonnée.

Quel impact environnemental ?


Comme tout produit, le papier est générateur d’impacts sur l’environnement tout au long de son cycle de vie (extraction de matière première, transformation, fabrication, distribution, utilisation et traitement des déchets).

La gestion responsable des forêts ont permis une réduction des émissions de CO2 et une augmentation de la surface des forêts européennes. Ces efforts se poursuivent, et c’est désormais aux consommateurs de prendre le relais, tant dans leurs achats de papiers que dans leurs modes de consommation et dans la gestion des déchets qui en résulte.

La mise en décharge et l’incinération de grandes quantités de papier(au sein des ordures ménagères par exemple), qui sont encore des modes de traitement très répandus face au recyclage, sont responsables de nuisances sur l’environnement paysager et les sols autour des décharges et centres d’incinération et sont sources de fortes émissions de CO2.

Le recours au bois issu de forêts gérées durablement garantit la non-déforestation. Le développement du recyclage du papier permet en outre d’augmenter la disponibilité de cette ressource pour les applications de bois énergie, une énergie renouvelable en plein développement qui joue un rôle dans la lutte contre l’effet de serre.